Première session au Der 1997
Septembre 1997, une semaine après avoir obtenu mon permis de conduire,
nous voilà parti en twingo surbaissée car surchargée, direction le der…
Après avoir essuyé des orages tout au long du trajet, un calme éphémère règne sur les 4 800 ha d'eau du lac. Depuis la digue nous observons cette immensité. Nous sommes comme des mômes qui découvrent la mer pour la première fois. Nous soulevons quelquespierres pour constater la forte population d'écrevisse, nous nous approchons de l'eau et apercevons un pêcheur en action. Quelques sauts se produisent a différentes distances
et directions. Les dires du carpiste ne sont pas encourageants, quelques poissons, mais pas de frénésie. Après avoir fait une collecte d'information autour du lac, les résultat sont les suivant: deux poissons en deux semaines pour une bonne vingtaine de carpistes, c'est peu ! C'est pas grave nous sommes là pour apprendre et découvrir.
Nous décidons de nous installer dans le bassin sud, sûrement plus facile à pêcher pour un début. Après avoir installé le campement le sondage va pouvoir commencer, avec l'aide d'un échosondeur, acheter pour l'occasion, une grande première pour nous, ainsi que l'emploi d'un pneumatique pour la pêche, heureusement Florent est un champion d'aviron (4ème en championnat de France) et je m'en sort plutôt bien.
La pêche paraît claire, une concentration de souche à 80m du bord, sur la gauche de notre poste, quelques grosses souches clairsemées à partir de 150m du bord, face à nous et une plage de cailloux qui descend en pente douce, sur notre droite. Pour la première nuit, 2 cannes iront sur la gauche avec une centaine de bouillettes maison, 2 en spot chacune sur une souche, 2 lancées depuis le bord sur notre droite, avec quelques bouillettes en amorçage.
Dans l'après-midi deux belges se sont installés à notre droite. Après une visite de courtoisie, nous sommes impressionnés par leur matériel, par leur décontraction, alors que nous sommes toujours surexcités, et surtout parce que se sont des habitués du lac et que les différents récits qu'ils nous proposent, nous mettent l'eau à la bouche.
Mais après la fin du repas, le rêve se brise, le vent d'ouest souffle de plus en plus fort, et la pluie commence à tomber, un orage arrive ! Et bien non, c'est une tempête orageuse qui commence. Toute la nuit nous subirons la tempête, au matin c'est presque l'apocalypse. Vers 3h00 du matin nous nous sommes réfugié dans la voiture, les mats de la tente ont cassé sous le vent, la tente est inondée, nos affaires trempées et aucun poisson !
La journée comme la semaine sera ensoleillée et notre moral remontera avec la température. Nos voisins ont peu souffert de la tempête et eux aussi non pas vus de poisson.Nous sommes près pour notre première vraie nuit de pêche, les poissons seront au rendez-vous, une dizaine de départs par nuits, ils arrivaient par notre gauche, allaient jusqu'à notre droite, pour revenir vers la gauche et cela dans un cycle qui sera régulier toute la
semaine. Nos voisins auront un départ la première nuit, qu'ils décrocheront et profiteront toute la semaine du son de nos détecteurs, sans avoir l'occasion d'écouter les leurs.
Pour nous les nuits se ressemblent, et l'apprentissage continu, avec le premier combat en bateau et la prise de la première 15kg mais nous n'avions pas laissé de lampe pour le retour, nous nous en sortirons bien, mais la leçon est retenue.
Avant dernier jour de la session nous remballons. Nous sommes épuisé, mais heureux et là nous décidons de passer la nuit à la belle étoile et de pêcher un poste de jour, l'endroit ou nous avons pour la première fois mis les pieds au bord du Der. Nuit agitée pour Flo qui ne voulait pas comme compagnon de nuit un rat qui pourtant à insisté.
Dès le premier rayon de soleil les cannes sont lancées, Flo décide d'aller pêcher quelques belle zébrées à une centaine de mètre du bord et moi sur la berge. 8h15 un bip retenti, suivi d'autre très lent, j'arrive sur la canne, Flo réalise que c'est un départ et revient vers la berge. Le blank de la canne craque, le poisson part tout droit, lentement mais en puissance. Je passe la canne à mon compère qui est arrivé, pour qu'il puisse profité de cette sensation. Il me rend la canne pour se saisir de l'épuisette, le poisson arrive la queue en avant, rentre et se décroche dans l'épuisette, non c'est la pointe de l'hameçon gamakatsu série Philippe Lagabbe qui a cassé, les lèvres sont intactes et la bouche est plus que dure. Nous sommes fou de joie le poisson est magnifique, c'est une cuir de 20,4kg : l'apothéose ! Après la séance photo, nous déciderons de partir vers midi.
Cette session restera à jamais gravée dans nos mémoire, comme toutes d'ailleurs, mais celle-ci fut une première pour quasiment tout, avec des moyens réduits, voir du bricolage. Nous avons vraiment vécu une session de rêve, riche en souvenir. Nous n'en demandions pas tant ! Merci le DER.
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